Intégration d’une démarche IA : les points d’attention à considérer
Lors d’une prise de parole réunissant Bastien Masse, délégué général Classe Code et membre de la Chaire Unesco de l’Université de Nantes, Anne de Cagny, directrice prospective de l’Estaca, école d’ingénieurs à Laval, et Laurent Chrétien, fondateur et dirigeant de Komodal, plusieurs points d’attention ont été soulevés sur l’adoption de l’intelligence artificielle, tant dans le monde de l’entreprise que dans l’éducation.
La gestion des données, un enjeu clé
L’intégration de l’IA dans les entreprises, en particulier les structures de taille modeste, pose un défi majeur : la maîtrise des données. Il est essentiel de bien sélectionner les données utilisées pour entraîner les modèles tout en veillant à ce qu’elles ne soient ni compromises ni exploitées de manière malveillante.
Lever la résistance au changement
L’un des obstacles majeurs à l’adoption de l’IA est la réticence des collaborateurs, qu’elle soit due à une méconnaissance de la technologie ou à une crainte de son impact. Une approche progressive, fondée sur des cas concrets et des expérimentations à petite échelle, permet généralement de surmonter ces résistances. Les intervenants ont souligné que lorsqu’un usage pertinent est démontré, les sceptiques prennent conscience de la puissance et de l’utilité de l’IA.
L’IA, un atout incontournable pour les ingénieurs
Dans le domaine de l’éducation, notamment dans les écoles d’ingénieurs, l’intelligence artificielle devient une compétence fondamentale. À l’Estaca, par exemple, les étudiants passionnés par l’automobile ou l’aéronautique doivent comprendre que l’IA est aujourd’hui essentielle pour concevoir et développer de nouveaux modèles de transport. L’IA permet de générer des innovations en design, comme l’illustre la création assistée de modèles de vélos, ou d’analyser des données complexes, notamment pour les véhicules autonomes.
Des ressources et outils pour l’éducation
Plusieurs initiatives visent à intégrer l’IA dans l’enseignement. Le projet européen AI40 propose un manuel ouvert pour les enseignants, et l’UNESCO a défini un référentiel de compétences pour accompagner cette transition. Des outils tels que la plateforme VitaScience facilitent la médiation pédagogique sur l’IA, tandis que le projet OpenLLM développe un modèle IA entièrement ouvert dédié à l’éducation.
En somme, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un établissement d’enseignement, l’adoption de l’IA doit être pensée avec méthode, en anticipant les enjeux liés aux données, en accompagnant le changement et en exploitant des ressources adaptées.